25 Feb
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Baptisée en 1848 à l’entrée nord de la ville, la pierre inaugurale de Batna a disparu ! Si la majorité des habitants de Batna ignorent l’existence de cette stèle, qui matérialise d’une certaine manière le prélude à la création de la ville, un bon nombre de Batnéens connaît son emplacement et son existence. Les archives du service de la wilaya indiquent et dans le détail, l’histoire de cette stèle.

En 1848, le duc d’Aumale devait se diriger vers le sud de Constantine afin de maîtriser la rébellion cantonnée à travers tout le massif des Aurès et permettre une percée vers le sud du pays. C’est ainsi qu’accompagné d’officiers supérieurs de l’armée coloniale, il arrive à Batna où il érigea cette même pierre inaugurale.

Située à l’entrée sur un monticule près de oued El Gourzi (pont rouge) elle était (la pierre) en même temps le point de départ de la mise en place d’une garnison militaire (quartier du camp Dar El Général) qui existe toujours. La première appellation donnée par l’armée coloniale à la capitale des Aurès était “la Nouvelle Lambèse”  (arrêté du 12 septembre 1848) qui crée une ville européenne sous ce nom en rapport avec  Lambèse et son pénitencier construit sous le régime de Napoléon Bonaparte. À l’arrivée de l’armée coloniale, trois principales tribus vivaient dans la cuvette située entre Ich Ali Gabel et djebel Belezma. Il s’agit de Aïth Chlih dont les habitants vivaient entre Hamla (Condorcet) et Taghit (Victor Duray), Aïth Sidi Yahia dont les habitants vivaient à Parc à Fourrage, une partie de Bouakal et jusqu'à Lambèse, Ouled Aadi (d’origine hilalienne) qui vivaient au sud-ouest de la ville sur l’axe Tamachit, Bouakal Z’mala et aussi une partie de Kechida. Des ouvrages que des citoyens mais surtout des historiens, ont pu trouver grâce à la toile du web, indiquent et d’une manière formelle, que le nom Batna existait bien avant l’arrivée de l’armée coloniale. Le livre de voyage d’un historien et aventurier anglais (Schune) rapporte qu’avant 1830, de passage dans la région (l’actuelle Batna), il avait rencontré des gens qui occupaient toute la plaine, et qu’ils donnaient à ce lieu le nom de Bathnt en berbère (chaoui). Les hypothèses du bivouac ou encore celle du bataillon nord-africain sont une pure création coloniale. Sur les lieux où se trouvait la pierre inaugurale (qui reste un patrimoine historique) un grand chantier a vu le jour, pour la réalisation d’une gare routière à la sortie de la ville. Les responsables du chantier doivent certainement connaître le lieu où se trouve actuellement la pierre, il est impératif de protéger cette stèle, qui a déjà subi des agressions durant les années 1990.

Source Liberté Rachid Hamatou

Le Pèlerin

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